Utilisation des temps et des modes en français (aperçu)

Si voulez raconter une histoire dans le passé en français, vous avez plusieurs temps à disposition pour le faire. Lequel choisir? Quelle forme verbale devez vous utiliser pour formuler une demande polie dans une lettre commerciale ? Quelles formes employer pour exprimer des conditions, des hypothèses, des vœux, des sentiments ou des ordres ?
Dans cet article, vous trouvez des informations, adaptés à vos besoins pratiques, sur l’utilisation des temps et des modes en français.

Vous trouvez une première vue d’ensemble sur l’utilisation des temps au mode indicatif en français sur ce site. En cliquant sur les temps indiqués, vous trouvez pour chaque temps des exemples en français et en allemand.

Pour la formation des temps présentés dans cet article, veuillez consulter les articles publiées dans la rubrique Conjugaisons ou aller sur le site suivant pour voir les explications en vidéos.

Les temps de l’indicatif

Le présent

L’utilisation du présent est plus ou moins le même en allemand et en français.

Comme en allemand, le présent s’utilise pour décrire ce qui se passe au moment où on parle (présent d’actualité) :

  • Je vois un sac très tendance dans cette vitrine.

Il sert aussi à traduire des vérités générales, des proverbes ou des maximes (des faits « atemporels »)  :

  • Si on mange trop, on grossit.
  • On ne fait pas pousser les plantes en tirant dessus. (die Gras wächst nicht schneller, wenn man daran zieht)
  • Les absents ont toujours tort. (Die Abwesenden haben immer Unrecht)

On utilise aussi le présent pour décrire des faits dans un futur proche ou un passé très récent:

  • J’arrive dans cinq minutes.
  • Nous sortons de table. (allemand: Wir haben soeben fertig gegessen)

Le présent historique (historisches Präsens) : dans un récit dans le passé, on peut utiliser le présent pour mettre en valeur certains faits. On les raconte comme s’ils se passaient au moment où on parle. C’est un effet stylistique qui permet d’actualiser des événements passés.

L’expression « être en train de faire quelque chose »

Être en train de faire quelque chose exprime le développement d’une action. La durée de l’action qui se déroule n’est pas précise, mais on sait qu’elle dure un certain temps. L’expression se traduit en allemand par « ich bin gerade dabei, etwas zu tun ». Elle s’utilise plutôt à l’oral qu’à l’écrit.

Lorsque l’action se déroule au présent, on conjugue le verbe être au présent :

Exemples :

  • Je suis en train de mettre de l’ordre dans mes papiers. (ich räume gerade meine Papier auf)
  • La situation économique est en train de s’améliorer. (die Wirtschaftssituation verbessert sich allmählich)
  • Notre entreprise est en train de déménager. Voilà pourquoi nos bureaux resteront fermées jusqu’en septembre.

L’action peut aussi se situer dans le passé ou dans le futur. Le verbe être se conjugue alors à  l’imparfait ou au futur simple :

Exemples :

  • Imparfait : lorsque je t’ai appelé hier soir, tu étais en train de dîner.
  • Futur simple : ne m’appelle surtout pas demain, je serai en train de passer mon examen.

 

Les temps du passé

Passé composé et imparfait (différence)

Formation :

  • passé composé : verbe auxiliaire avoir ou être conjugué au présent + participe passé du verbe principal.
  • imparfait : radical de la 1ère pers. pluriel de l’indicatif présent (nous aimons) + terminaisons de l’imparfait : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.

L’utilisation du passé composé et de l’imparfait n’est pas la même en allemand et en français. En français, ces deux temps sont en rapport l’un avec l’autre et reflètent des perspectives différentes.

 

Le passé composé pour exprimer trois actions dans le passé qui se succèdent.

Source image: http://troublesneurovisuels.unblog.fr/2013/01/30/passe-compose/

Passé composé imparfait
 

  • Le passé composé s’utilise pour raconter les choses qui se sont passées dans une succession chronologique. C’est l’action au premier plan. il répond à la question:  Que s’est-il passé … tout d’abord ?… et puis ? … et ensuite ? … et alors…? et pour finir ?

 

 

 


  • L’imparfait s’utilise pour décrire une situation, des faits ou de choses. Il décrit l’arrière-plan (Hintergrund) ou le contexte ou le cadre d’une action  (une action secondaire).
  • l’imparfait s’emploie pour la description. Il est alors souvent accompagné d’adjectifs qualificatifs (elle était très belle).
  • l’imparfait s’emploie pour décrire des habitudes, des actions qui se répètent. Il est alors souvent accompagné d’un adverbe qui indique la répétition (tous les matins, les employés commençaient le travail à sept heures).

 

Notez la différence dans cet exemple (portrait d’entreprise) :

le premier plan :
faits chronologiques, qui font progresser une action dans l’axe temporel
l’arrière-plan :
circonstances, cadre, contexte, description, habitudes, explications
  • L’entreprise X a été fondée en 1945 par A.B.
  • En 1980, A.B. a racheté la société allemande Y dans le but de mieux développer ses activités commerciales en Allemagne.
  • En 1970, A.B. a signé un contrat de collaboration avec un producteur en Chine.
  • A l’âge de 65 ans, A.B. a remis son entreprise a son fils B.C.
  • La situation économique en 1945 était difficile, mais le fondateur, A.B., était un homme jeune, dynamique et visionnaire (description, avec adjectifs qualificatifs).
  • L’entreprise allemande se trouvait alors au bord de la faillite. Elle occupait 250 employés et produisait du fil de lin très fin. (description / contexte).
  • A cet époque, la Chine n’avait pas encore l’importance économique d’aujourd’hui, mais A.B. était convaincu (adjectif descriptif) de l’énorme potentiel de ce pays.
  • Son fils avait alors 45 ans et il partageait entièrement les valeurs de son père.

Dans les phrases complexes, la différence entre les deux temps est souvent mise en évidence par des indicateurs (Signalwörter) :

  • L’entreprise était prospère et tournait à plein régime (contexte) quand la crise financière a commencé.
  • Les collaborateurs travaillaient (contexte) lorsque tout à coup, la terre a tremblé.
  • Un jour, le chef d’entreprise a décidé de fusionner avec une entreprise qui avait une très bonne réputation sur le marché en Chine. (la phrase introduite par « qui » apporte des informations de contexte).
  • Le collaborateur s’est endormi au travail parce qu‘il était très fatigué (parce que : explication / contexte).
  • J’étais en train de faire le ménage (contexte, durée non définie) quand tu m’as appelé.

Autres mots indicateurs :

pour le passé composé : pour l’imparfait :
  • tout à coup
  • soudain
  • d`abord,….puis,…….après
  • ensuite, enfin,…
  • ce matin, ce soir, ce jour
  • un jour
  • autrefois
  • toujours
  • toute la journée
  • tous les après-midis, tous les soirs
  • quelquefois , chaque fois
  • chaque matin, chaque soir, chaque année, printemps, été, autonme, hiver
  • de temps en temps
  • ne…….jamais
  • souvent
  • d’habitude
  • comme d’habitude
  • pendant que

 

→ Voici un exercice en ligne sur la différence entre le passé composé et l’imparfait.

L’utilisation du passé composé à la place du du passé simple

A l’oral, le passé simple est presque entièrement remplacé par le passé composé. Dans la langue écrite, on utilise généralement le passé simple pour décrire des événements successifs au premier plan, mais il est concurrencé de plus en plus par le passé composé. Il est donc accepté d’utiliser le passé composé à la place du passé simple, même à l’écrit. 

Comme le passé simple est omniprésent dans la langue écrite (textes scientifiques, littéraires, journalistiques, etc.) il est important d’en reconnaître les formes. Vous trouvez un aperçu des formes les plus importantes sous ce lien.

L’utilisation de l’imparfait dans la phrase hypothétique

L’imparfait s’emploie aussi pour la formation de la phrase hypothétique du type « Si j’étais riche, j’achèterais une villa au bord de la mer ».

→ Pour en savoir plus, consultez notre article Comment exprimer des hypothèses.

Le plus-que-parfait

Formation :

  • Verbe auxiliaire avoir ou être  conjugué à l’imparfait + participe passé du verbe principal.

Le plus-que-parfait s’emploie pour exprimer des actions antérieures à celles racontées à l’imparfait ou au passé composé :

Source image: http://eoidehellin3.canalblog.com/archives/p140-20.html
Source image: http://eoidehellin3.canalblog.com/archives/p140-20.html

Exemples :

Lorsqu’il a racheté l’entreprise, celle-ci s’était déjà implantée sur le marché Européen et elle avait investi une grande somme pour moderniser son parc technique.
→ l’action de s’implanter et d’investir est antérieur au rachat d’entreprise.

Quand  il a crée sa propre entreprise en 1980, il avait déjà acquis une grande expérience dans la gestion de personnel au sein d’une multinationale.
→ l’action d’acquérir de l’expérience est antérieure à la création d’entreprise.

Ma collègue me donnait habituellement son exemplaire du magazine dès qu’elle en avait terminé la lecture.
→ l’action de lire est antérieure à celle de donner le magazine.

L’utilisation du plus-que-parfait dans la phrase hypothétique irréelle

Le plus-que-parfait s’emploie aussi pour la formation de la phrase hypothétique irréelle du type « Si j’avais été riche, j’aurais acheté une villa au bord de la mer ».

→ Pour en savoir plus, consultez notre article Comment exprimer des hypothèses.

Le passé récent

Formation :

  • Verbe venir conjugué au présent + de + infinitif.

Le passé récent et surtout utilisé à l’oral. Il s’emploie pour exprimer une action qui vient de se passer. En allemand, on traduit souvent par « soeben ».

Exemples :

  • Je n’ai pas encore lu le journal, je viens de me lever.
  • Nous n’avons pas faim. Nous venons de manger.
  • Frédéric n’est plus là, il vient de sortir.

Remarque :

L’action indiquée par le verbe peut aussi se situer par rapport à un moment dans le passé. Le verbe venir se conjugue alors à l’imparfait :

Exemples :

  • Il venait de sortir quand il s’est mis à pleuvoir.
  • Il venait de terminer ses études lorsqu’il a été embauché.

Les temps du futur

le futur

Source image : http://ferrocouselofran.blogspot.ch/2012/04/le-futur-simple.html

le futur proche

Formation :

  • verbe aller conjugué au présent + infinitif.

Le futur proche exprime une action qui va se dérouler dans un avenir proche du présent. Il s’utilise plutôt à l’oral.

  • Ce soir après le travail, nous allons faire un tour en bateau.
  • Je vais partir dans quelques instants.

Le futur simple

Formation :

  • Radical : radical + terminaisons du futur: -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont.

futur_simple_

Source image : http://ferrocouselofran.blogspot.ch/2012/04/le-futur-simple.html

 

Comme en allemand, le futur de l’indicatif exprime des actions à venir, des actions qui vont se produire.

Il peut s’agir :

  • d’un avenir proche : cet après-midi nous ferons un tour en ville. (comme variante, il est possible d’utiliser le futur proche : cet après-midi, nous allons faire un tour en ville.)
  • d’un avenir plus éloigné : quand nous aurons terminé (futur antérieur, voir ci-dessous) nos études, nous partirons en vacances.

Remarque :

Le futur peut aussi servir à formuler des ordres (un impératif atténué) ou des conseils.

  • Tu ne chanteras pas. (au lieu de l’impératif : ne chante pas!)
  • Vous rendrez votre travail le 29 mai à midi au plus tard. (au lieu de : rendez votre travail …!)
  • Vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite votre travail écrit.

Les 10 commandements bibliques sont un bon exemple de cette fonction. Le futur simple correspond à l’allemand « Du sollst (nicht)… » :  tu n’auras pas d’autre dieu que moi / tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de vol, etc.

le futur antérieur 

Formation :

  • Verbe auxiliaire être ou avoir au futur simple + participe passé.

Le futur antérieur correspond au Futur II allemand. C’est un temps composé qui permet d’exprimer une action future qui se passe avant une autre action future (au futur simple) :

  • Quand nous aurons terminé nos études, nous ferons un long voyage. 
  • Dès que l’entreprise aura réuni le capital nécessaire, elle ira à la conquête de nouveaux marchés en Europe.
  • Dès que nous serons installés dans le nouveau site, nous organiserons une journée portes-ouvertes. 

Le futur dans le passé

voir ci-dessous: la valeur temporelle du conditionnel.

 

Le conditionnel

Formation :

  • Conditionnel présent: radical du futur + terminaisons de l’imparfait : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.
  • Conditionnel passé: verbe auxiliaire avoir ou être au conditionnel présent + participe passé.

 

chat21

Source image : http://webcaviste.com/a/le-chat-philippe-geluck-dessin-vin-cuvee-a-la-gloire-du-chat-chateau-orangerie-jean-christophe-icard-etiquette/

Le conditionnel a deux valeurs, une valeur temporelle et une valeur modale.

Valeur temporelle : le futur dans le passé

Lorsqu’une action se passe dans le passé, on peut exprimer un événement futur par rapport à cette action en utilisant le futur du passé. Le futur du passé se forme avec le conditionnel présent :

Exemples :

  • Il dit (présent) qu’il ouvrira (futur) sa nouvelle boutique bientôt.
  • Il a dit (passé composé) qu’il ouvrirait (conditionne présent) sa nouvelle boutique bientôt.
  • Le jeune entrepreneur sait (présent) qu’un jour, il fera (futur) une belle carrière.
  • Le jeune entrepreneur savait (imparfait) qu’un jour, il ferait (conditionnel présent) une belle carrière.

Valeur modale

Lorsqu’on utilise les verbes au mode indicatif, on présente l’action comme un fait certain. On formule des constatations, des interrogations et des négations dans le présent, le futur et le passe. Le mode conditionnel permet d’exprimer d’autres nuances, notamment :

une demande polie

  • Pourriez-vous m’envoyer votre offre dans les prochains jours ?
  • Je souhaiterais vous rencontrer pour une interview.

un souhait ou un regret

  • Je voudrais travailler pour votre entreprise. (souhait)
  • J’aimerais partir en vacances. (souhait)
  • Je n’aurais pas quitter ce poste. (regret, conditionnel passé)

des conseils ou des propositions

  • Tu pourrais l’appeler, je crois qu’il attend ta réponse depuis longtemps.
  • Nous devrions engager plus de personnel pour répondre à toutes les demandes.

une information incertaine, non vérifiée (présentation d’un fait dont on est pas tout à fait sûr) 

  • Selon les prévisions, il devrait faire beau demain.
  • Selon un sondage paru dans le journal, le taux de violence aurait diminué au cours des dernières deux années.
  • D’après ce que m’a dit mon ami, la HEG Lucerne offrirait une excellente formation en marketing.

une hypothèse dans le présent ou le passé 

Le conditionnel est utilisé pour les deux types de phrases hypothétiques formées avec « si ». Les deux structures de base sont:

→ Si + imparfait / conditionnel présent : si j’étais riche, je ne travaillerais plus.

→ Si + plus-que-parfait / conditionnel passé : si j’avais été riche, je n’aurais plus travaillé.

Pour en savoir plus, consultez notre article Comment exprimer des hypothèses.

l’étonnement ou l’indignation dans une phrase interrogative ou exclamative

  • Tu aurais oublié son anniversaire ? (en allemand: Hast Du etwa seinen Geburtstag vergessen ? )

 

→ Voici un exercice sur les valeurs modales du conditionnel.

Le subjonctif 

Formation :

  • Subjonctif présent : radical de la 3e pers. pluriel de l’indicatif présent (ils aiment) +  les terminaisons du subjonctif présent : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.

On utilise le subjonctif

  • a) automatiquement après certaines conjonctions (mots de liaison)
  • b) automatiquement après certaines expressions impersonnelles
  • c) après des verbes qui expriment des sentiments, une volonté, un doute (valeur subjective du message).

a) quelques conjonctions / liens qui demandent le subjonctif

  • avant que (bevor) : levez-vous avant qu’il soit trop tard !
  • jusqu’à ce que (bis) : j’ai dû attendre longtemps jusqu’à ce qu’il finisse son théâtre.
  • à condition que (unter der Bedigung dass) : je viens à condition qu’on prenne la voiture.
  • pour que (damit) : je te le dis pour que tu puisses te préparer.
  • bien que (obwohl) : je vais sortir ce soir bien que je me sente très fatigué.
  • sans que (ohne dass) : elle l’a fait sans que je le lui demande.

b) quelques expressions impersonnelles

  • il faut que (man muss) : il faut que tu prennes une décision.
  • il est (im)possible que : il est (im)possible qu’il vienne demain.
  • il se peut que (es ist möglich) : il se peut qu’on parte déjà demain.
  • il est probable / peu probable / improbable que (es ist (un)wahrscheinlich) : il est probable qu’on atteigne le budget malgré la crise.

Cliquez ici pour trouver d’autres expressions impersonnelles qui demandent le subjonctif.

Attention :

Il y a aussi une série d’expressions impersonnelles qui ne demandent pas le subjonctif, mais l’indicatif :

  • Il est vrai que tu as raison.
  • Il est sûr / certain que je ne viendrai pas.
  • Il est évident que la terre est ronde.
  • il me semble que tu devrais parler au directeur.
  • il paraît qu‘il est est malade, il ne viendra pas aujourd’hui.

c) après des verbes et expressions du sentiment, de la volonté et du doute

Verbes et expressions du sentiment Verbes et expressions
de la volonté / du désir
Verbes et expressions du doute
  • apprécier
  • adorer
  • avoir honte
  • avoir peur
  • comprendre
  • c’est une chance
  • c’est dommage
  • craindre
  • détester
  • être surpris
  • être triste
  • être heureux
  • regretter
  • etc.
  • aimer mieux
  • j’aimerais que
  • aimer que
  • accepter
  • approuver
  • avoir envie
  • désirer
  • défendre
  • demander
  • empêcher
  • exiger
  • interdire
  • préférer
  • refuser
  • supporter
  • tolérer
  • etc.

 

  • douter
  • je ne crois pas que
  • croyez-vous que
  • ne croyez-vous pas que
  • je ne pense pas que
  • je ne suis pas sûr(e) que
  • je ne suis pas certain(e) que
  • es-tu sûr(e) que
  • es-tu certain(e) que
  • je ne trouve pas que
  • trouves-tu que
  • je n’ai pas l’impression que
  • as-tu l’impression que

Remarque : ces verbes (sauf douter) exigent le subjonctif quand il y a une négation ou une interrogation.

Attention : !!
après le verbe espérer, on met l’indicatif: 

  • J’espère que tu viendras.
  • J’espère qu’il fera beau demain.
  • etc.
Les mêmes verbes sont suivis de l’indicatif dans la phrase affirmative :

  • Je crois qu’il viendra.
  • Je pense qu’il sera là.
    Je suis sûr qu’il m’aime.
  • Je suis certaine qu’il m’aime.
  • Je trouve qu’il est beau.
  • J’ai l’impression qu’il ment.

 

Remarque :

  • Le verbe / les expressions sont toujours suivis de la conjonction « que » : j’apprécie que tu sois là. C’est dommage que tu ne puisses pas venir. Il faut que tu m’aides, etc.

Voici quelques exercices en ligne :

 

L’impératif

Formation :

Les verbes à l’impératif ne se conjuguent qu’à trois personnes: la 2e personne du singulier (viens !) et les 1ère et 2e personnes du pluriel (venons !  venez !).
Le pronom personnel sujet n’est pas exprimé avant le verbe. (tu viens → viens !)
Les formes sont en général les mêmes que celles de l’indicatif présent. Exception : contrairement au présent de l’indicatif, on ne met pas de « s » à la seconde personne du singulier de l’impératif des verbes qui se terminent en -er (et pour les verbes cueillir, ouvrir, couvrir, offrir, souffrir) :

  • Ne parle pas si fort !
  • Mange ta soupe !

Formes irrégulières :

  • avoir : aie confiance en moi ! / ayons confiance en lui ! / ayez confiance en moi !
  • être: sois prudent ! / soyons prudents ! / soyez prudent(s) ! / soyez les bienvenus !
  • savoir: sache ! sachons ! sachez !
  • vouloir: veuillez (forme unique, s’utilise comme forme de politesse, surtout dans la correspondance écrite : veuillez accepter mes sentiments respectueux.

Dans les phrases affirmatives, les pronoms suivent le verbe et sont rattachés par un trait d’union (-) :

  • Passe-moi le sucre, s’il te plaît.
  • Donnez-moi ces enveloppes. Donnez-les-moi !

→ Pour plus d’informations sur la formation, consultez le site de françaisfacile

Comme en allemand, on utilise l’impératif pour donner une instruction, un conseil ou un ordre.

  • écoutez-moi bien et prenez vos livres !
  • venez avec nous !
  • attends-moi !
  • N’oubliez pas de mettre votre nom sur toutes les pages de l’examen !

Remarque :

L’impératif n’est pas le seul à permettre d’exprimer un ordre. Pour des raisons de politesse, il est souvent préférable d’exprimer un ordre de manière moins directe et de manière plus courtoise en utilisant le conditionnel de politesse (voir aussi ci-dessus) :

Notez la différence :

 Impératif

  • Passe-moi le sucre !
  • Fermez la fenêtre !

 

Questions avec le conditionnel de politesse (mieux ! )

  • Pourrais-tu me passer le sucre ?
  • Pourriez-vous fermer la fenêtre ?